Dès avril 2020, les mesures prises par la Confédération contre la pandémie du Covid-19 ont boulevérsé nos vies et nos habitudes et nous, étudiants, avons dû nous habituer à l’enseignement à distance avec nos professeurs, pour qui cette situation était aussi inédite. Evidemment, toutes les activités de Macrocosm ont du malheureusement être suspendues. Cela nous attriste, d’autant plus que la situation sociale de certaines de personnes s’est encore aggravée avec la crise mais il est très difficile pour nous d’agir pour les aider.

Nous ne pouvons pas être présent au Festival Juvenalia, annulé, et le vide-dressing organisé habituellement en mai sera probablement reporté à la rentrée de septembre.
Néanmoins, nous ne restons pas insensible ou inactif ! Nos valeurs nous tiennent toujours à coeur et nous espérons pouvoir reprendre nos activités au plus vite ! C’est aussi l’occasion pour les membres de se renseigner davantage sur les enjeux qui nous préoccupent, par des acticles ou des vidéo-conférences sur des thèmes actuels.
En attendant, certains membres ont écrit un texte sur leur ressenti, leur vécu de la situation, que nous partageons sur cette page.

Wir können nicht am Juvenalia-Festival teilnehmen, da er abgesagt wurde, und der Vide-Dressing, der normalerweise im Mai stattfindet, wird wahrscheinlich auf September verschoben.
Immerhin bleiben wir nicht unsensibel oder untätig ! Unsere Werte liegen uns nach wie vor am Herzen und wir hoffen, dass wir unsere Aktivitäten so bald wie möglich wieder aufnehmen können ! Unsere Mitglider haben in der Zeit auch die Möglichkeit, sich über die Fragen, die uns betreffen, durch aktuellen Artikeln oder Video-Konferrenzen zu informieren.
In der Zwischenzeit haben einige Mitglieder einen Text über ihre Gefühle und ihre Erfahrungen mit der Situation geschrieben, den wir auf dieser Seite teilen.

« Pendant ce confinement, nous avons tous changé notre quotidien. Le télétravail ou les cours à la maison, ou même juste se désinfecter plus souvent les mains, ce sont des changements. Ça n’a pas été facile, je peux en tout cas parler de mon point de vue d’étudiante. Toutes ces adaptations, se réorganiser, c’était fatiguant. Nous avons pourtant réussi à changer notre quotidien, et cela pour la santé de nos proches, de nos voisins ou de toutes les professions engagées dans cette crise.
Je nous imagine continuer à évoluer, rester solidaire. C’est encore un évènement qui nous montre la voie à suivre. Changer ses habitudes c’est difficile, mais on a pu voir qu’avec la conscience de l’importance de ces changements, c’est possible. Comme les scientifiques en parlent depuis plusieurs décennies, comme les manifestants le scandent dans la rue, et comme on le dit à nos enfants, il faut changer nos habitudes pour le climat. Je pense que cette expérience va nous inspirer et nous montrer que c’est possible
. »

« Que penser de cette situation ? Quels effets positifs et négatifs ? Honnêtement, je cela me fait profondément réfléchir. Passer plus de temps avec ma famille, ne pas perdre du temps dans les transports publics (je prends 30 à 40 min pour aller de chez moi au collège), redécouvrir la tranquilité et la beauté de la forêt de mon village, avoir davantage de temps pour faire du bien à mon corps, avancer dans mes études à mon rythme, choisir à quelle heure je me lève, etc…j’ai connu pire !
Mais surtout la planète en profite aussi ! Ne nombreuses données nous révèlent que depuis l’arrêt de certaines activités à cause du virus ont permis aux animaux d’oser ressortir de leurs milieux naturels, de réduire la pollution atmosphérique, de reconnecter les personnes avec des circuits courts ou la nature qui les entoure.

Evidemment, je suis consciente qu’avec cette situation la vie n’est pas devenue rose pour tout le monde. Je pense notamment aux soignants qui ont vu leur charge de travail radicalement augmenter et sont au front de cette crise, aux indépendants, aux restaurants, coiffeurs, bar, etc, qui ont du obligatoirement fermer, aux personnes qui n’ont plus pu exercer leur métier et ont été emporté dans de grandes difficultés financières, aux personnes agées se sont retrouvées isolée, etc… Et nous ne pouvons pas aller fêter avec nos amis. Alors je ce n’est pas exactement cela que nous voulons.
Mais nous ne voulons pas revenir comme avant ! Le « monde d’avant » ne fonctionnait pas. Il y avait déjà des problèmes bien pires que ce virus dont nous ne nous préoccupions pas. Nous étions déjà dans un état de crise. Je fais principalement allusion à la crise climatique qui a lieu depuis bien plus longtemps et est déplorée fortement depuis maintenant au moins plus d’une année. Mais pour cette crise-là, que peu de mesures ont été prises. Il a pourtant maintenant été montré que l’Etat peut prendre des MESURES D’URGENCE, que des systèmes solidaires et des changements radicaux sont POSSIBLES ! Tout ce qui manque c’est de la VOLONTE !
J’invite donc les personnes qui vivent ce confinement sans trop de difficultés à profiter de ce temps pour RALENTIR et réfléchir sur des choses qui peuvent paraître banales, mais nous ramène vers l’ESSENTIEL. Pourquoi acheter de nouveaux habits alors qu’on en a déjà assez ? Pourquoi faire tant de déplacement si des choses peuvent être réglées à distance ? Pourquoi partir loin en vacances quand il y a de magnifiques paysages à découvrir dans son pays ? Pourquoi favoriser des produits confectionés à l’autre bout de la terre, s’il y en existe qui ont été fabriqués en Suisse ?Pourquoi chercher à tout prix un autre divertissement si on a une famille avec qui jouer, discuter, partager ? Il y a à mon sens tout de même du bon à prendre dans cette situation et j’espère voir après celle-ci, même dès à présent, des changements de mentalité et de société qui devraient être la norme depuis longtemps déjà« .

« Es ist schon seltsam, die Geschichte im Entstehen zu erleben. Die Coronavirus-Krise wird definitiv in die Geschichte eingehen: aber wird sie als einer der schlimmsten wirtschaftlichen Zusammenbrüche des Jahrzehnts oder als eine der radikalsten Veränderungen für die Umwelt seit Jahren in die Geschichte eingehen?
Für mich wird sie als eine Menge Dinge in die Geschichte eingehen. Eine Zeit der Selbstheilung und des Familienzusammenhalts. Eine Zeit der ständigen Angst vor etwas, das man nicht einmal sehen kann. Eine Zeit der Naturentdeckung, der auffälligen Schlagzeilen, der politischen Dilemmata, der Unsicherheit und doch einer gewissen Ruhe.
Diese Krise kann uns eine Menge lehren.
Erstens zeigt sie uns, dass sich die Menschen, wenn man sie genug drängt, radikal verändern können: in der Geschwindigkeit, die für die Lösung großer ökologischer und humanitärer Probleme notwendig ist.
Zweitens zeigt sie uns, dass Menschen, wenn sie merken, dass sie alle im selben Boot sitzen, wunderbare Solidarität zeigen können.
Drittens zeigt sie uns, dass die Regierung, wenn Menschenleben auf dem Spiel stehen, sogar die Wirtschaft für Menschenleben kompromittieren würde.
Die einzige Erkenntnis, die es noch zu machen gilt, ist, dass der Klimawandel nicht anders ist. Auch er ist genauso tödlich, wenn nicht sogar noch tödlicher. Auch er wird jeden betreffen. Und auch er kann gestoppt werden, aber nur durch drastische Maßnahmen. Die Welt nach Corona wird nicht mehr dieselbe sein, und wir sollten auch nicht versuchen, sie gleich zu machen. Nehmen wir den Geist der Veränderung an, um Dinge, buchstäblich, besser zu machen« .

« Nous devons repenser la société. Je suis désolée, mais cette période nous a à tous montré à quel point notre société avait besoin de s’arrêter, la consommation et la pollution ont été ces dernières années poussées à leur extrême, et c’est grave. L’Etat nous a montré aussi qu’il était capable d’agir et de débourser soudainement des sommes colossales quand la santé de nous, les suisses, pouvait être touchée, alors que quand il s’agit du tiers monde ou du réchauffement climatique, il n‘y a plus personne. Les gens ont eu la possibilité de se rendre compte que de vivre avec un autre rythme et de ne pas être toujours dans un constant état de soif d’acheter était possible, que de ne pas être chaque seconde dans un avion pour aller n’importe où tout le temps était possible, que de compter sur les autres était possible, que nous avons pu comprendre que chacun a sa place dans la société, que de collaborer était important. J’espère tellement que les gens ont vu que notre manière de fonctionner vis à vis de l’environnement et des autres ne va plus, que notre rythme n’est plus possible, que tout est devenu excessif, que nous produisons des quantités juste astronomiques de déchets, que la terre déborde de déchets, de saleté, de smog – ça fait peur. Pleins de nouveaux virus vont encore débarquer, peut-être encore des plus dangereux que celui-ci, car certains sont stockés sous le permafrost, d’autres contaminent les hommes à cause du trafic d’animaux illégal et immoral, et surtout ils se répandent sur notre planète à une vitesse faramineuse à cause de notre commerce de choses inutiles, excessif et instoppable. Nous sommes coincés dans un système où la technologie nous écarte de plus en plus des choses essentielles et nous créé des insécurités et des désirs inutiles. Cette pause est censée nous avoir montré les limites de notre système mais l’économie repart de plus belle ! Quelques anthropologues, philosophes ou auteurs se sont plongés sur la question, mais il faudrait maintenant que la population ressente l’urgence, il faudrait en discuter dans les classes, nous montrer autre chose que les médias qui nous cachent des réalités.«